Accordez-vous, par tous les moyens, le droit d’être vous-mêmes et de réussir.
Fondateurs : Anne PEREZ
Ville : Paris

De son apprentissage dans le prêt-à-porter de luxe, Anne Perez a gardé le goût du travail minutieux, de l’audace technique et des finitions impeccables.

Costumière de théâtre, puis réalisatrice de films d’animation, elle a ouvert les portes de son univers poétique. Ses oeuvres textiles témoignent que son goût pour le spectacle et la mise en scène est toujours bien vivace.

Découvrez l’histoire extra-ordinaire d’Anne

Quel a été votre parcours avant la création ? Et en quoi vous a-t-il mené vers cette aventure entrepreneuriale ?

J’ai été costumière de théâtre pendant 12 ans, à partir de 1991. Deux expériences ont construit mon rapport à la création textile.

J’ai commencé en étant assistante de Marie-Lou Mayeur, en 1991. Son exigence et sa créativité sans frein m’ont profondément marquée et sont toujours ma référence.

Je suis repartie à l’école, en 1994, pour passer le CAP-BEP Matériaux Souples, en alternance chez un façonnier pour le prêt-à-porter de luxe. Nous fabriquions des pièces d’une grande technicité pour Thierry Mügler, Chloé, Hermès et Karl Lagerfeld. J’ai acquis cette année-là un savoir-faire qui m’a libérée des contraintes techniques et appris le sens du mot perfection.

Changement de cap amorcé en 2001. Passionnée par le cinéma d’animation, j’ai fait un stage avec Monique Renault, puis décidé de me former en autodidacte. De petits projets personnels en contrats pour des producteurs, je suis devenue réalisatrice. Jusqu’en 2020, sous le nom de Anne Viel, j’ai réalisé de nombreux films et applications interactives, pour des musées, sur des sujets de sciences ou d’histoire, souvent en binôme avec mon complice, Benjamin Gibeaux. J’ai développé un goût pour le travail de commande dont je défends bec et ongles la noblesse.

2020 a été une année charnière dans ma vie professionnelle et personnelle. Un bilan de compétences m’a aidée à mieux cerner valeurs, compétences et désirs. Mais surtout, une accumulation d’épreuves et un deuil m’ont fait réagir : j’avais besoin de retrouver le plaisir de faire, et une autonomie qui me manquait. Par contre, avec mon parcours professionnel très ouvert, et mes centres d’intérêt multiples, j’ai mis beaucoup de temps à choisir le domaine d’activité dans lequel je voulais m’investir.

Quel a été votre parcours chez BGE PaRIF et quel est l’apport de cet accompagnement ?

J’ai commencé par le programme Activ’ Créa proposé par Pôle Emploi en partenariat avec BGE PaRIF. Les entretiens individuels et les ateliers en groupe m’ont permis de confirmer mon souhait d’entreprendre.

La même conseillère de BGE PaRIF m’a accompagnée dans le programme Entrepreneur #LEADER. Cet accompagnement a été primordial pour m’aider à comprendre ce qu’est l’entrepreneuriat. Il a complètement changé mon attitude vis à vis de moi-même, professionnellement parlant. J’ai pris confiance en mes idées, appris à les tester et à les mettre en œuvre. Je peux dire, avec le recul, que l’évolution s’est aussi faite sur le plan personnel.

Avez-vous bénéficié d’autres soutiens ou aides pour mettre en place votre projet ?

J’ai bénéficié du cumul des allocations de retour à l’emploi avec les revenus de ma micro-entreprise. Intermittente du spectacle, avec une année 2020 catastrophique, je n’aurais pas pu débuter sans cet appui.

J’ai eu beaucoup de soutien de personnes de mon réseau, proches ou non. J’ai suivi des webinaires, des salons professionnels en ligne. Cela m’a beaucoup aidée à sortir du double isolement d’un projet personnel en plein confinement.

Quels sont vos objectifs à moyen et long terme ?

A moyen terme, je voudrais que les créations “sur mesure” prennent de l’ampleur, par des collaborations avec des architectes d’intérieur pour des projets dans le domaine de la restauration et de l’hôtellerie d’exception.

A long terme, j’imagine embaucher, transmettre ce que j’ai appris, permettre à des alternants de développer leurs compétences, comme j’ai eu la chance de pouvoir le faire. J’aimerais aussi étendre mes collections avec des pièces de prêt-à-porter.

Quels conseils donneriez-vous à un(e) futur(e) entrepreneur(e) ?

C’est un conseil qui est à prendre pour ce qu’il est, celui d’une femme de 50 ans qui a mis beaucoup de temps à s’accepter : accordez-vous, par tous les moyens, le droit d’être vous-mêmes et de réussir.

 

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