Témoignages : comment les entrepreneurs s’adaptent et préparent l’après crise

12 mai 2020

Comment les entrepreneurs surmontent-ils cette période compliquée ? Comment préparent-ils l’après Covid-19 ?

Pour inspirer d’autres entrepreneurs et surmonter ensemble ces difficultés, nous avons demandé à nos entrepreneurs de témoigner de leur expérience.

Découvrez les témoignages de ces entrepreneurs passionnés qui ont su s’adapter à la situation et trouver des solutions :

Audrey et Camille - Le Tremplin

Marie-Pierre - Overjoyed

Jonathan - Kezako

Découvrez le témoignage d’Audrey et Camille

Fondatrices du Terrain structure Tremplin

Découvrir leur témoignage complet

LE TERRAIN s’adresse aux élèves en décrochage scolaire. Ceux qui ont décroché de l’école physiquement, intellectuellement ou émotionnellement, avant comme après le bac.

Accompagnées en Couveuses-Lab, leur objectif est de repenser l’orientation et le choix, pour pallier l’année blanche ou se poser comme alternative à l’année de césure. Pour ça, le Terrain se propose d’accompagner, de nourrir, de structurer le temps de reconstruction, de réflexion de chacun, pour l’amener à l’élaboration d’un Projet.

  • Qu’avez-vous mis en place pour adapter votre activité ?

    Nous créons une structure d’accompagnement pour jeunes en décrochage scolaire : Le Terrain, Structure Tremplin. Entrepreneures accompagnées en Couveuses-Lab, nous souhaitions tester des capsules de notre pédagogie, car malgré notre expérience de plusieurs années auprès de jeunes décrocheurs en tant que préceptrices, nous innovons totalement dans notre approche. L’idée est de proposer un accompagnement d’un an, qui permette aux jeunes de reprendre confiance, animer une motivation, un sens dans leurs apprentissages pour arriver à la formulation et l’élaboration d’un projet.

    Autant dire que le confinement a mis un gros STOP à nos prévisions de stages, d’ateliers parents-ados.

    Du coup, on s’est mises en mode : coronapivot. L’état d’esprit, ça fait une grosse partie du job ! Comment mettre à profit une situation non prévue ? Comment continuer à fonctionner avec fluidité en binôme avec la distance ? Comment utiliser un temps qui se module différemment avec pertinence et efficacité ?

    La petite liste des débuts :

    Les premiers constats :

    • Pour tout ce qui a été création de contenu, cette bulle qui s’est offerte à nous, nous a permis d’asseoir un rythme et une productivité particulièrement efficace ! Viens donc nous lire sur medium, pour suivre les coulisses de notre aventure entrepreneuriale et sur notre blog pour lire nos pérégrinations pédagogiques !
    • En revanche, côté offre spéciale coronavirus, on a un peu trop anticipé des besoins non exprimés. En l’occurrence, les parents se sont dans un premier temps jetés sur le contenu de connaissances que les différentes entreprises leur ont délivré gratuitement sur un plateau d’argent. Du coup, notre première landing page est restée littéralement silencieuse. D’où toutes nos offres gratuites 😉

    L’évolution de nos actions :

    • On a créé une dizaine de landing pages, formats / wording différents pour essayer d’identifier celles qui fonctionnaient le mieux. Des offres gratuites, d’autres payantes. On a fait quelques publicités sur Adwords, LinkedInAds et FacebookAds.
    • On est parvenues à se faire interviewer par Néon Mag à propos de la problématique du décrochage scolaire et si l’on avait une offre accessible d’aide : notre format d’1 heure de coaching gratuit. Ce qui nous a permis d’avoir pas mal d’échanges avec des familles en détresse. Certains ont pu se transformer en accompagnement en confinement des ados.
    • On a travaillé au corps notre réseau proche et le bouche à oreille et les premiers retours se mettent en place.
  • Comment communiquez-vous auprès de vos clients pendant cette période et pour le redémarrage ?

    En fait, le corona nous a apporté notre première vraie vague de clients, du coup, on a tout adapté à la situation et à la demande : pour la forme, com’ dématérialisée (téléphone, skype,mails, textos) et pour le fond, on a créé de nouveau formats qu’on a largement relayés sur les réseaux sociaux !

    Le redémarrage ne changera pas grand chose pour nos clients à distance, et pour les parisiens, on reprend nos formats d’avant le corona (stage et ateliers).

  • Quels conseils donneriez-vous à d’autres chefs d’entreprise, entrepreneurs qui se lancent comme vous ?

    Ne rien lâcher car de toute façon, on identifie difficilement ce qui est de l’ordre du travail ou de la chance ! Essayer de traquer au plus chaque métrique pour pouvoir se raccrocher à du concret et éviter de partir dans des spéculations, fantasmes qui ne satisfont que notre petit coeur d’entrepreneur !

    Ce que l’on a mis en place qui nous aide à avancer :

    • Un planning à la semaine partagé sur lequel on note nos tâches et l’on voit l’évolution de l’autre. Ca nous permet de nous répartir ce que l’on a à faire et surtout en fin de semaine d’avoir un espace visuel où l’on peut faire la rétrospective de tout ce qui a été fait. Pour les semaines de baisse de régime en termes de motivation, moral, où l’on est dans le creux de la vague du grand huit émotionnel, c’est plutôt satisfaisant.
    • Chaque semaine et ce, depuis le début de notre aventure entrepreneuriale, nous écrivons un article bilan. Les relire et voir tout le chemin parcouru, ça booste. Lire ce que l’autre écrit et voir que l’on n’est pas seul.e dans ses tribulations est aussi un vrai levier d’encouragement !
  • Quel est le point le plus difficile à résoudre dans ce "déconfinement" ?

    Pour nous clairement, c’est la distanciation sociale ! Notre activité est basée sur l’échange et le travail en équipe. A distance, l’exercice est complètement différent et demande plus d’énergie, d’abord parce qu’il ralentit la prise d’informations, mais surtout, parce que nos offres initiales étaient 100% en présentiel, il a fallu tout repenser !

  • En quoi l’accompagnement que vous suivez à BGE PaRIF a pu vous être utile durant cette période ?

    Ce sont surtout les retours de notre conseillère, Françoise GANDILLET, qui nous ont été utiles : son regard, son avis, c’est autant d’éclairages extérieurs qui indiquent le nord comme le sud. Ca nous sort de notre “entre nous” et nous pousse à penser ailleurs, autrement !

Découvrez le témoignage de Marie-Pierre

Fondatrice d’Overjoyed

Découvrir le témoignage complet

Overjoyed, est un collectif de communicant.e.s au service du spectacle vivant. animé.e.s par une passion commune pour les arts de la scène. Connecter les artistes et acteurs culturels avec tous les publics, telle est leur envie première. Se mettre au service du projet en jeu avec conviction et enthousiasme, est leur engagement. Œuvrer ensemble et en confiance, est leur force.

Leur activité a été fortement impactée par la crise actuelle. Les membres du collectif ont donc adapté leur activité et ont décidé de proposer des consultations solidaires à destination des compagnies et petites structures.

  • Qu’avez-vous mis en place pour adapter votre activité ?

    Nous sommes un collectif de communicant.e.s au service du spectacle vivant. Par conséquent, notre secteur a été lourdement impacté par la crise. Nos missions étant orientées sur le conseil et l’accompagnement, elles ont pu continuer malgré l’interruption des répétitions et des représentations. Une marque nous a même contacté pour mettre en place une opération avec des artistes.
    Cependant, tout notre planning d’événements qui devait contribuer au développement a été suspendu. Sans parler du Festival d’Avignon qui est un événement majeur pour le secteur.
    Alors, nous avons fait ce que nous recommandons à nos clients en cas de crise. Nous avons pris acte de la situation, nous avons prioritairement échangé entre nous pour imaginer la manière d’aborder ces semaines de confinement puis repris contact avec nos clients pour les écouter et prendre en compte leur situation.
    Ensuite, nous nous sommes recentrés sur notre coeur de métier et nos valeurs profondes que sont l’engagement, l’ouverture et la confiance. Nous avons décidé de proposer des consultations solidaires à destination des compagnies et petites structures. Du temps et de l’écoute pour recueillir leurs attentes et tenter de trouver des solutions concrètes à leurs problématiques de manière gratuite. Cette initiative nous a aussi permis d’élargir notre réseau et de faire connaître notre approche, nous avons même obtenu un article de presse grâce au réseau de l’une des membres du collectif.
  • Comment communiquez-vous auprès de vos clients pendant cette période et pour le redémarrage ?

    Nous communiquons le plus directement possible, en privilégiant le téléphone ou les échanges par e-mail. Nous faisons bien entendu des visio-conférences lorsque c’est nécessaire mais nous nous sommes rendus compte aussi que pour certains, elles étaient trop nombreuses et énergivores. Alors nous privilégions l’écoute.

    Pour faire connaître l’initiative des consultations solidaires nous avons également utilisé l’e-mailing qui s’est avéré très efficace avec un taux d’ouverture bien supérieur aux envois habituels car l’attention est forte.

    Pour le démarrage, nous allons justement proposer dès que possible des rendez-vous en petit comité dans notre espace de travail partagé avec toutes les précautions possibles. Le travail en présentiel est nécessaire et nous en avons tous besoin.

  • Quels conseils donneriez-vous à d’autres chefs d’entreprise, entrepreneurs au vu de votre expérience ?

    Je dirai qu’il est essentiel de s’entourer car le risque est de s’isoler dans la difficulté et les périodes de crises ont tendance à mobiliser toutes nos ressources. Il faut aller chercher de l’aide et de l’expertise là où elle est pour se donner les moyens de faire face à une telle situation.

  • Quel est le point (protection des salariés/des clients, distanciation sociale…) le plus difficile à résoudre ?

    En ce qui me concerne, c’est la distanciation sociale et avec cela l’incertitude quant à la reprise des activités de création mais aussi de représentation. Cela plonge l’ensemble du secteur dans une forme d’immobilisme malgré le dynamisme et l’énergie créative que l’on a pu constater partout sur les réseaux et dans les médias.

  • En quoi l’accompagnement de BGE PaRIF a pu vous être utile durant cette période ?

    L’accompagnement de BGE PaRIF a été essentiel parce que structurant des démarches à entreprendre. Tout d’abord grâce à un premier webinaire qui a permis de répondre parfaitement aux problématiques d’urgence que nous avions en tant que porteurs de projets. Ensuite, la mise en place du programme de formation à distance m’a rassuré dans la capacité à garder une continuité dans mon parcours. Enfin, le maintien des rendez-vous individuels à distance m’a permis de faire face efficacement aux impératifs administratifs et financiers et m’a aussi guidé et rassurée dans les orientations prises pour affronter cette période.

Découvrez le témoignage de Jonathan

Fondateur de KEZAKO
L’équipe de KEZAKO créé des aventures sur-mesure pour les enfants.
Entre jeux de pistes, escape-games, épreuves et défis, KEZAKO peut imaginer suivant un cahier des charges, un circuit mêlant énigmes, activités, jeux et épreuves, avec un fil conducteur selon la demande.

Kezako offre aux enfants de 4 à 12ans une expérience unique, un savoir-faire dans la réalisation et la conception des jeux pour une experience inoubliable.

  • Les temps forts de Kezako

    Juillet 2018 – Conception Jeu de piste pour Mairie du 15eme arrondissement
    Octobre 2018 – Conception Jeu de Piste pour Halloween / ZOO de Thoiry
    Oct/Nov/Dec 2019 – Conception de plusieurs Escape Game Evenementiel / Centre Social André Chédid ORLY
    Janvier 2020 – Conception Escape Game Familial / Siège Microsoft
    Février 2020 – Conception Escape Game familial / Médiathèque Alexandre Jardin Asnières sur Seine
    Octobre 2020 – Création scénario d’un Fun House pour le Parc Astérix
    Et tous les week-ends – 8 animateurs partent réaliser des Escapes-Aventures pour des particuliers dans toute l’Ile de France.
    En 2019, près de 250 animations ont été réalisées.

Découvrez le témoignage de Simon

Fondateur de Talula

 

Simon Devic, jeune entrepreneur et véritable passionné de langues, a fondé la méthode Talula*, à la lumière de son parcours atypique.

En effet cet inventeur chevronné (@cestmonpapaquilafait), issu de l’insertion socio-professionnelle, s’attèle depuis 5 ans à revisiter le monde de l’apprentissage des langues à travers ces supports basés notamment sur l’aspect ludique et interactif. Comme il le dit souvent « Par le jeu l’apprentissage devient tout de suite beaucoup plus intéressant. »

Talula est une méthode pédagogique novatrice dans l’apprentissage des langues.  Son objectif est de faciliter la maîtrise des langues étrangères à tout un chacun via des moyens accessibles et ludiques, en se focalisant principalement sur la compréhension et l’expression orale.

Site web : www.talula-methode.fr  
Chaîne Youtube : Talula – langues

Découvrez comment Simon a su adapter son activité

  • Se réinventer

    Comme beaucoup d’entrepreneurs ce confinement a eu des impacts énormes sur mon projet, en effet tous mes ateliers et mes projets en cours ont été annulés ou reportés .

    Au début, j’étais désespéré, je pensais tout abandonner.

    Puis je me suis dis que c’était peut-être l’occasion de revoir mon projet différemment, que c’était l’occasion de partager des conseils gratuitement à travers une série de vidéo, pour être utile au gens et par la même occasion faire connaître ma méthode et mon expertise dans l’apprentissage des langues.

    C’est ainsi que j’ai créé la chaîne Youtube : Talula – langues à travers laquelle je partage une série de vidéos conseils, dans un format particulièrement court que j’ai d’ailleurs nommé « les Conseils Minutes ».

    En parallèle, j’ai commencé à repenser certains de mes supports pour les développer au travers du e-learning, mais également aussi étrange que cela puisse paraître le DIY. Ce DIY qui je pense, va devenir un axe important dans notre société en plein changement tant sur le plan économique qu’écologique.

    A ce titre, je pense qu’en tant qu’entrepreneur nous ne sommes pas au bout de nos surprises par rapport à ces différentes crises. Mais ne perdons pas espoir pour autant, lorsqu’une porte se ferme une autre à des chances de s’ouvrir.

    Donc gardons espoir dans nos projets, et n’hésitons pas parfois à les repenser pour les adapter à leurs environnements. En effet, pour moi, la réussite dans un projet est une sorte de savant mélange entre patience, persévérance et adaptation.

  • En quoi l’accompagnement de BGE PaRIF a pu vous être utile durant cette période ?

    Dans cette période complexe, l’accompagnement de BGE PaRIF a été d’une grande d’aide, notamment par le biais de ma conseillère Sylvie Marie BRUNET, qui m’a aidé à clarifier mon projet et réfléchir à de nouveaux axes et surtout m’a aidé à reprendre confiance en moi et en mes capacités.

    J’ai également durant ce confinement eu l’opportunité de faire deux formations :

    – Une formation sur la gestion du stress qui m’a été très utile et continue à m’aider au quotidien via les outils qui nous ont été donnés.

    – Une formation sur comment attirer l’attention des médias qui m’a permis de voir que les médias étaient finalement plus accessibles que ce que je pouvais penser, à condition de connaître les codes, les astuces et les attitudes à adopter pour les intéresser.