Ramen tes drêches

Lauréate Régionale du Concours Talents BGE de la création d’entreprise Catégorie « Artisanat » remis par le Crédit Coopératif et Catégorie « Coup de cœur Artisanat » remis par Air France Finaliste Nationale du Concours Talents BGE de la création d’entreprise Catégorie “Artisanat”

Ramen tes drêches proposent les premières nouilles nutritives, nomades et durables qui recyclent les céréales issues du brassage de la bière : les drêches, provenant du malt d’orge, riches en protéines, fibres et minéraux.
Ces ramen revisitées constituent un plat complet, rassasiant et pratique grâce à l’association de la farine de drêches et d’une farine de légumineuse (des fèves) et l’ajout d’un assaisonnement maison.
L’entreprise considère les drêches comme une ressource alternative bénéfique à l’homme et à l’environnement : utilisée comme une matière première de base à la préparation de ses plats qui réduit la pression sur les autres ressources agricoles, valorise un bio-déchet et contribue à une alimentation plus saine et durable.

Découvrez son portrait (extra)ordinaire :
« De la communication institutionnelle à la fabrication de nouilles inconventionnelles »

Comment vous sont venues l’idée et la volonté de créer ?

J’ai toujours voulu créer, donner libre cours à mes pensées, bouger, avancer.
Entre l’élaboration de stratégies et la création de concepts de communication originaux, mes 7 années passées au sein de Groupes industriels internationaux, auront satisfait en partie mon appétit créatif et de gestion de projets. Jusqu’à comprendre que ce métier et cet environnement ne me correspondaient pas, ni ne répondaient à mes aspirations profondes : avoir un impact direct dans nos vies, pour les gens, la planète et créer librement.

Le changement de vie a débuté en 2017 par des voyages, des trekkings en Himalaya. Grenobloise d’origine, la montagne est un de mes terrains de jeu favoris. Ce périple s’est concrétisé par une envie de toujours : du bénévolat humanitaire avec les enfants des rues aux Philippines. C’est grâce à ces expériences que j’ai réellement pris conscience de l’importance de l’alimentation au quotidien, saine, équilibrée et durable.

Les valeurs d’anti-gaspillage, de réemploi des objets, des déchets, ne m’ont pas quittée depuis l’enfance. Alors que ma mère nous inculquait de finir notre assiette en pensant aux enfants qui meurent de faim dans le monde, mon père lui évitait au maximum d’acheter du neuf en se procurant de l’ancien encore en usage.

Quelques années plus tôt, durant mon année de V.I.E au Canada en 2014, je découvre les bières artisanales. J’apprends à apprécier leur richesse gustative autant que les subtilités de leur fabrication. La découverte des drêches s’est faite à Paris lors d’une journée porte ouverte d’un brasseur voisin.

Deux constats marqueront le début du projet : le haut potentiel nutritif de ce co-produit céréalier quasi inexploité, et les volumes générés presque inépuisables.

Fin 2017 : les essais débutent dans ma cuisine avec l’aide d’un Chef cuisinier.
Juin 2018 : les nouilles aux drêches sont présentées pour la première fois au grand public lors de la Paris Beer Week. Le retour est très favorable.
Septembre 2018 : le projet est incubé à AgroParisTech, j’officialise Ramen tes drêches

Vous avez bénéficié d’un accompagnement à BGE PaRIF, quel est votre retour d’expérience sur votre parcours ?

J’ai été accompagnée par la BGE PaRIF dès le début du projet, alors que la transformation de drêches n’était qu’au stade d’idée.
Avec mes différents conseillers nous avons progressivement conceptualisé cette idée pour imaginer une entreprise à la fois viable et qui corresponde à ma vision. Tout ou presque du monde de l’entreprendrait m’était inconnu et cette démarche m’a vraiment permis de comprendre les enjeux, les limites et mettre en place un premier business modèle pertinent.
C’est grâce à cet accompagnement que je me suis lancée.

Quels sont vos objectifs à moyen et long terme ?

Aujourd’hui nous cherchons à financer l’achat de machines et l’installation de notre atelier au sein même d’une micro-brasserie afin d’augmenter notre capacité de production pour une commercialisation à plus grande échelle.

Par ailleurs ce concept hyper local au plus près de cette matière première permet un traitement rapide en maîtrisant les aspects sanitaires, mais aussi éviter les émissions de CO2 liées au transport.

Nous souhaitons dupliquer le concept d’atelier à d’autres villes, voir pays, afin de recycler plus de drêches et créer de l’emploi local et une alimentation saine.