Rejoindre un groupe d’entrepreneurs permet d’échanger des astuces et de se soutenir mutuellement
Fondateurs : Axelle MONSOU
Ville : Paris

Découvrez l’histoire extra-ordinaire de Axelle

Quel a été votre parcours personnel/ professionnel avant la création ?

Avant de franchir le cap et de me lancer dans l’entrepreneuriat, j’ai passé plus de 20 ans dans les télécoms, entre la direction de la communication, la cartographie et pour finir le pilotage de prestataires, j’avais fait le tour de plusieurs expériences professionnelles. Suite à un plan de départ volontaire, j’ai saisi l’opportunité de tenter ma chance en tant que porteur de projet et j’ai bénéficié d’une aide financière à la création. Je faisais depuis longtemps du crochet pour me détendre l’esprit et l’idée m’est venue de partager ma passion et d’en faire le cœur de mon auto-entreprise.

Comment vous sont venues l’idée et la volonté de créer votre entreprise ?

Ma mère est née et a vécu ses 25 premières années à Madagascar, j’ai toujours entendu parler de cette île et suite à un premier voyage en 2010, je me suis promis de venir un jour en aide aux femmes malgaches qui ont besoin de subvenir à leurs besoins. J’ai décidé de créer une entreprise où je formerai et où je donnerai un emploi aux femmes qui en ont le plus besoin. Il ne s’agit pas d’une association pour récolter des dons, mais bien une structure où les femmes peuvent avoir un salaire suite à un travail qu’elles peuvent exercer chez elles sans contrainte.

Dites-nous en plus sur votre activité

Efamira est une entreprise qui fait fabriquer des couvertures pour bébés par des femmes à Madagascar. Ces couvertures sont entièrement réalisées à la main et au crochet, c’est une succession de carrés (d’où le nom de Efamira qui signifie “carré” en malgache”) qui sont ensuite cousus ensemble pour former un rectangle de douceur.Le but est de redonner espoir aux femmes malgaches en leur fournissant un travail et les moyens de gagner dignement leur vie.

Quel a été votre parcours chez BGE PaRIF et en quoi cet accompagnement a pu être déterminant dans votre aventure entrepreneuriale ?

J’ai commencé par suivre le programme Entrepreneur Leader avec BGE en décembre 2021, la phase 1 consiste à savoir si l’on va vraiment s’engager dans la voie de l’entreprenariat et commencer à peser les risques que cela implique. Mon accompagnateur BGE m’a aidé à construire mon dossier pour passer en commission avec mon ancien employeur et obtenir la validation de mon plan de départ avec création d’entreprise.

Suite à mon premier voyage à Madagascar en mars 2022, il m’est apparu évident que je devais suivre une formation pour concrétiser mon projet, j’ai donc opté pour la formation diplômante Construire et Conduire un Projet Entrepreneurial (CCPE)que j’ai suivie d’avril à juillet 2022. Et enfin pour parfaire ce cycle de formation j’ai suivi la phase 3 du programme Entrepreneur Leader pour être accompagné notamment dans l’élaboration de mon plan de trésorerie.La somme de ces accompagnements m’a permis de passer de l’état de projet à une activité concrète que je souhaite mener à terme.

J’ai pu rencontrer plusieurs intervenants au sein de BGE PaRIF et outre les conseils dans leur domaine de compétence, j’ai apprécié leur ouverture d’esprit et leur bienveillance. J’ai également beaucoup apprécié la relation que nous avons construite avec les autres participants de la formation CCPE, notre groupe était très soudé et nous avons mis en place une véritable relation qui nous a permis de nous soutenir mutuellement.

Vous lancez une campagne de crowdfunding via la plateforme Ulule, partenaire du réseau BGE ? Quels sont vos objectifs ?

J’envisage effectivement d’avoir recours à une campagne de crowdfunding mais dans un futur proche, je dois tout d’abord me construire un réseau et me faire connaître. J’arrive dans la période “critique” de mon projet où j’ai épuisé le capital dédié à l’investissement et où je ne réalise pas encore de chiffre d’affaires suffisant pour couvrir mes frais…Je ferai donc appel à un financement participatif, par exemple pour faire acheminer mes matières premières à Madagascar.

Avez-vous bénéficié d’autres soutiens ou aides pour mettre en place votre projet ?

Le premier soutien dont j’ai bénéficié est celui de mon mari et de ma famille qui m’ont encouragée et soutenue dans la mise en place de mon projet. Il n’est pas évident de quitter son statut de salarié pour se jeter dans le grand bain de l’entrepreneuriat… J’ai également bénéficié d’une aide financière en acceptant un plan de départ volontaire avec mon ancien employeur, cette somme a entièrement été investie dans mon auto entreprise et m’a permis de financer deux séjours à Madagascar, cela m’a également permis d’acheter mes premières matières premières pour lancer la production.

Quels sont vos objectifs à moyen et long terme ?

Un nouveau voyage à Madagascar est programmé pour le mois d’août 2023 où je vais consacrer la majeure partie de mon temps à la formation auprès des femmes pour leur apprendre de nouveaux modèles. J’élargis la gamme de nos produits et en plus des couvertures pour bébés, nous allons proposer des sacs de plage, des pochettes, des robes pour petites filles et des maillots de bain, tous réalisés à la main et au crochet.A plus long terme, il va me falloir trouverdes fournisseurs de fil de coton à Madagascar et pourquoi pas de nouvelles sources de matières premières, mais surtout j’ai un gros travail de promotion à réaliser pour faire connaître Efamira et promouvoir son action éthique et humanitaire.

Quels conseils donneriez-vous à un(e) futur(e) entrepreneur(e) ?

S’il y a un premier conseil à donner, ce serait de ne pas rester seul, mais de s’entourer et de recueillir le maximum d’aide que peut proposer la ville, la région et bien sûr BGE PaRIF. Rejoindre un groupe d’entrepreneurs me paraît essentiel, cela permet d’échanger des astuces et de se soutenir mutuellement.

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https://www.efamira.fr/

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