Totem Sauvage
Vincennes
Quel a été votre parcours personnel / professionnel avant la création ?
Bonne élève, avec un profil généraliste, qui s’intéresse tant aux sciences qu’à la sociologie, j’ai été facilement orientée vers une première étape en classes préparatoires.Naturellement, cette voix nous mène vers les grandes écoles de commerce. J’ai vite compris que mon appel professionnel portait vers les sujets à impact sociétaux positifs. Je ne savais pas lesquels, ni comment faire le lien entre les études de business développement et les sujets sociétaux, mais c’était très fort. Finalement, j’ai profité des opportunités dans les plus grands groupes pour développer mes compétences en communication, en process, en marketing, avec la vision de les mettre un jour au profit de sujets qui me tiendraient encore plus à cœur. |
À côté de mon activité professionnelle, et avec un profil d’éternelle étudiante, j’ai toujours creusé des sujets divers. La connaissance des plantes sauvages a peu à peu pris de la place dans ma vie.
Et donc, avant de créer mon entreprise, j’ai quitté le confort des grands groupes, et j’ai fait le pari de rejoindre un organisme de formation,expert de la transmission des connaissances en plantes sauvages, en tant que cheffe de projets. Cette expérience m’a permis de faire la jonction entre les deux.
Comment vous sont venues l’idée et la volonté de créer votre entreprise ?
Dans mon cas particulier, la volonté est apparue avant l’idée finalement. L’entreprise pour laquelle je travaillais précédemment a rencontré des difficultés financières, et un licenciement a eu lieu. J’avais le choix entre très vite retourner sur des missions plus conventionnelles. Néanmoins, il y avait un besoin client que je connaissais bien, j’avais acquis certaines compétences essentielles, et surtout, je n’étais pas prête à laisser tomber la transmission de la connaissance de la nature.
J’ai donc, dès le lendemain de l’annonce du licenciement, déposé les statuts pour mon entreprise. Et je suis très heureuse aujourd’hui de cet élan.
Dites-nous en plus sur votre activité ?
La partie visible de mon activité consiste à transmettre la connaissance des plantes sauvages, de la reconnaissance (la botanique) à la transformation (cuisine et phytothérapie). J’anime des sorties de découverte en pleine nature, des ateliers de transformations, des sessions de formations, des événements. Mes clients sont des particuliers curieux, des collectivités ou des entreprises.
La partie majoritaire, et moins visible, consiste à faire du développement d’entreprises, avec le travail de la visibilité sur internet, des réseaux sociaux, de la distribution, de la création de projets avec d’autres acteurs engagés, par exemple.
Quel a été votre parcours chez BGE PaRIF et en quoi cet accompagnement a pu être déterminant dans votre aventure entrepreneuriale ?
Lorsque l’on entreprend à partir d’une page blanche, tout est à faire, par définition. On endosse toutes les casquettes nécessaires, pour faire avancer le projet sur le plan stratégique, digitale, commerciale etc. Et, c’est assez facile d’être galvanisée par les missions qui nous motivent, mais aussi de se dispersée, et d’oublier d’avancer par étape. Notamment de ne pas négliger les premières étapes, certainement moins sexy, mais cruciales.
BGE PaRIF m’a accompagnée dans mes tous premiers pas d’entrepreneuse. Ils m’ont accompagnée sur la priorisation de mes premiers plans d’action, des plans d’affaires notamment. L’accompagnement m’a aidé à me canaliser, à faire les choses dans l’ordre, à prendre les questions une par une. De plus, avoir des points réguliers sur les premiers mois, m’a permis de rythmer sainement ces premières semaines.
Avez-vous bénéficié d’autres soutiens ou aides pour mettre en place votre projet ?
Tout à fait, j’ai bénéficié du soutien de ma conseillère pôle emploi, qui m’a notamment parlé de «Social builder». J’ai été admise lors d’un programme, plus orienté sur l’entreprenariat féminin dans le digital. Le programme était parfaitement complémentaire du soutien de la BGE PaRIF.
Quels sont vos objectifs à moyen et long terme ?
À moyen terme, mon objectif est de transformer le rapport de chacun à ses balades, à son environnement. Je me fixe de faire connaître l’héritage végétal commun, ce patrimoine qui nous veut du bien, tout en pérennisant mon entreprise, évidemment
Plus concrètement, cela passera forcément par un ancrage territorial fort, par une montée en notoriété, par le développement d’une présence digitale (site internet, réseaux sociaux), mais aussi un lieu physique de rencontres et d’expérimentations.
Quels conseils donneriez-vous à un(e) futur(e) entrepreneur(e) ?
Mon retour d’expérience, serait notamment de ne pas attendre que tout soit parfait. Personne ne fera ce que nous souhaitons faire, avec notre vision, à notre place. Les compétences s’acquièrent, mais le feu de l’entreprenariat est précieux.
Et le second, serait de ne pas rester seul. Nous sommes nombreuses et nombreux à faire face aux mêmes défis, psychologiques (coucou la difficulté à l’auto discipline) et commerciales (référencement, comptabilité, questions légales…). La rencontre est essentielle.